Hikaru no go
Dans la bande dessinée française, les nombreuses tentatives pour faire des albums touchant telle ou telle profession ou telle ou telle passions sont souvent considérés, et à juste titre en général, comme des ouvrages bas de gamme sans grand intérêt. Je ne compte plus le nombre de fois où l'on m'a dit : « - Tiens, toi qui es un instit qui aime la bédé, tu devrais lire une super série « Les profs », c'est génial !... ». La seule série qui me vienne en tête qui sorte du lot est « Le Joe Bar Team » mais n'étant pas fana de moto...
Bref, tout ça pour dire que par contre dans l'univers manga cela est monnaie courante. Parmi la pléthore de publications nippones, chacun peut trouver chaussure à son pied. Et assez régulièrement ce sont des productions que je trouve de qualité.
Il y a quelques années, Laurence et moi avions commencé à apprendre à jouer au go, jeu subtil et stratégique que je conseille. Puis, nous avons remisé les pierres blanches et noires et le goban dans le grenier.
Au salon d'Angoulême cette année, j'ai acheté Hikaru no go # 1. J'avais lu précédemment quelques bonnes critiques dans différents magazines. La plupart du temps en boutique, pour les mangas on ne trouve que le dernier n° sorti (soit le 26 ou le 44...). Alors qu'à la grande messe charentaise du mois de janvier, les éditeurs se donnent la peine d'apporter des séries complètes. Remarque : si certains se demandent à quoi sert le FIBD... cela sert au moins à pouvoir commencer une série manga...
L'histoire en quelques mots : un adolescent, Hikaru, trouve en fouinant dans un grenier un vieux goban qui, telle une lampe d'Aladin, renferme l'esprit d'un joueur de go depuis longtemps prisonnier. Ce génie va peu à peu initié le garçon au sublimes règles du go, visiblement jeu très côté dans les collèges nippons.
J'en suis actuellement au tout début (tome 4). Le scénario est assez sympathique, les personnages attachants. Je vais continuer cette série mais je m'inquiète un peu sur l'essoufflement possible de l'intérêt de l'histoire. Suivre pendant plus d'une vingtaine de volumes les différents concours de go va peut être, à la longue me lasser un peu. Mais pour l'instant, en introduisant progressivement de nouveaux personnages, les auteurs arrivent à garder attractif ce manga. Sans doute, je sens poindre également l'importance grandissante du mentor fantôme d'Hikaru qui ne se limitera pas, j'en ai le pressentiment, à être un simple guide âne des règles du go mais les raisons de son « immortalité » apparaîtront sans doute dans les tomes suivants ; (ceux qui ont déjà lu la suite pourront me renseigner...)